Dans son dernier avis de novembre 2016 sur la méthanisation, l'ADEME dresse un constat qui rejoint pour beaucoup nos analyses. Cet avis fait écho à plusieurs constats et propositions que nous avons eu l'occasion de partager dans les groupes de travail auxquels nous participons (ATEE Club Biogaz, groupe de travail injection,…).

Le constat est lucide. Il est étayé de recommandations dont nous espérons qu'elles seront entendues.

Ces recommandations insistent sur l'importance de disposer d'une stratégie et d'un cadre stable pendant plusieurs années, sur la nécessité de ne pas tarir les aides aux investissements et les avances remboursables pour les projets fragiles.

L'ADEME reconnaît l'impact positif de la récente hausse des tarifs d'achat de l'énergie de 2015. Cette hausse, réclamée et attendue pendant plus de 3 années sur le terrain, a été décisive : elle a desserré l'étau qui étranglait certaines unités en fonctionnement. Elle a donné un bol d'air à un moment où la filière française aurait pu disparaître. Reste toutefois que nous attendons toujours un cadre tarifaire clair pour les prochaines unités qui valoriseront le biogaz par co-génération. Le flou actuel inquiète tous les acteurs de la filière.

L'ADEME soutient clairement l'injection du biogaz, y compris l'injection portée. Une position qu'il convient de situer dans un système énergétique plus large, aux côtés de la méthanation, du power-to-gas, pour répondre aux enjeux de gestion de l'offre et de la demande d'énergie par les réseaux.

Alors que nous oeuvrons depuis plus de 20 ans ans pour l'injection du biométhane dans le réseau, alors que nous avons impulsé les premières références nationales (premiers bus bioGNV pour Lille Métropole, première unité d'injection de biométhane agricole avec Bionénergie de la Brie), ce positionnement est pour nous un réel motif de satisfaction.