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Méthanisation dans la Drôme et l'isère : les élus stimulent le collectif !

Nous venons d'achever 3 études actions en Auvergne Rhône-Alpes sur la méthanisation, trois études qui ont mis en évidence la possibilité de développer 7 projets collectifs : 3 sur Valence Romans Agglomération,  3 sur Bièvre Isère Communauté, 1 sur la communauté de l'ouest Rhôdanien, dans le Beaujaulais Vert.

Très présents, convaincus,  les élus qui ont suivi ces travaux sont maintenant relayés par les organisations agricoles qui organisent la réalisation des études de faisabilité détaillées. Ces projets ont de nombreux points communs.

Ils sont de tailles raisonnables (10 000 tonnes) et ils sont 100 % collectif ET agricole.  Comprenez que nous les avons dimensionnés pour qu'ils n'aient pas besoin d'apports extérieurs non agricoles. Les matières méthanisées seront donc essentiellement constituées de fumiers, lisiers et de récoltes d'inter-cultures. L'injection se taille la part du (petit) lion : 6 projets sur les 7 sont en injection, avec des débits prévisionnels de 70 m3/h de méthane.

Au fur et à mesure des nombreuses réunions d'information et de mobilisation que nous avons menées, les agriculteurs ont exprimé un souhait : "rester maîtres de leur futur « outil » de production d'énergie et d'engrais organique se souvient Jérémie Priarollo, responsable de l'ingénierie méthanisation à Solagro. Ce positionnement n'est peut être pas étranger au fait que nous sommes dans des zones de polyculture élevage qui ont encore le sens du collectif, et, crise aidant, les valeurs de l'entraide. Nous étions aussi en présence de collectivités locales convaincues. Elles ont compris comment la méthanisation pouvait stimuler un projet de territoire, remettre de l'espoir, fédérer… Elles ont accepté aussi de financer les études préalables, et surtout un temps conséquent d'animation sur le terrain. C'est décisif. En matière de méthanisation, il ne s'agit pas seulement de valider des gisements, des potentiels de mobilisation et de trouver des débouchés pour l'énergie. Nous sommes sur des projets complexes qui impactent très fortement le quotidien des fermes, les pratiques de fertilisation, parfois le choix même des cultures… donc, le temps de réflexion et de préparation est donc forcément plus long."