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CO'METH 47 : l'incubateur de petits collectifs agricoles de méthanisation en Lot et Garonne

Depuis un an, Solagro réalise les études de faisabilité pour des projets maturés dans le cadre de CO'METH 47. Porté par le syndicat départemental d'électricité et d'énergies du Lot et Garonne (le SDEE 47) CO'METH 47 est un dispositif d'accompagnement à la méthanisation unique en France.

Véritable incubateur territorial, CO'METH 47 intervient à tous les moments clés des projets, tout en veillant à ne pas délaisser le facteur « humain ». La qualité technique d'un projet ne fait pas tout.  Entre des agriculteurs en plein questionnement et prompts au découragement, des montages et des réglementations complexes, une société civile bombardée d'informations contradictoires, les équilibres sont fragiles commente Jérémie Priarollo, qui pilote ce dossier pour Solagro.

Le SDEE 47 a donc décidé de mettre des moyens – humains et  financiers – non seulement sur les études-  techniques, juridiques, réglementaires - mais aussi sur la communication, le dialogue entre parties prenantes, la concertation.

Le dispositif est totalement intégré, organisé. Cela fait à peine une année qu'il est opérationnel, et nous en voyons déjà les plus-values.

Il dynamise la création de petits collectifs (3 à 10 agriculteurs en général) bien déterminés à avancer ensemble. Et il sécurise tout le monde :  les institutions, les collectivités ,les financeurs, les associations, les riverains et bien évidemment, les agriculteurs.

Concrètement, CO'METH 47 c'est un soutien à 100 % aux études de faisabilité et au premier niveau de concertation. C'est en même temps un programme d'animation qui irrigue tout le département, là où les potentialités de développement de la filière sont les plus fortes.

Formations, conseils personnalisés, voyages d'étude, études de cas pour expliquer les enjeux de la transparence :  la boîte à « outils » de CO'METH 47 est bien fournie.

Au bout d'un an, quel est le bilan ?

Deux projets collectifs ont déjà passé avec succès les études de faisabilité. Ils devraient pouvoir entrer en phase de conception puis de construction assez rapidement.

A la question comment des agriculteurs qui accumulent les crises pourront-ils investir dans des unités de méthanisation ? « Il faut saluer ici la capacité d'anticipation du SDEE47. Il a pris très tôt la décision de constituer une SEM pour apporter du co-financement et elle est d'ores et déjà opérationnelle. La SEM y tenait : les agriculteurs ont l'assurance de rester majoritaires dans le capital et d'être étroitement associés à la gouvernance de la société de projet, ajoute Jérémie Priarollo.

Enfin, on voit bien que le dispositif évite l'éparpillement des projets et des forces. Ni trop grand, ni trop petit, le périmètre est un bon compromis. Il répond bien aux impératifs de proximité, tout en créant un climat d'émulation et de partage des savoirs qui dépasse le local.

Enfin, CO'METH 47 a été lancé sur des fondations solides : une étude du potentiel méthanisation a été conduite par Solagro en 2014 pour le Département et la FDCUMA 47. Ce schéma a quantifié et qualifié le gisement, et surtout, il a mis en évidence l'intérêt du modèle « petit collectif agricole » avec injection du biométhane dans le réseau. Tout cela est en train de prendre forme à un rythme réconfortant, tandis qu'un réseau de stations-services GNV est à l'étude le long de l'autoroute A62, stations qui livreront bientôt du BioGNV sur le département.

 

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