Solagro participe au projet PREPARE sur la conception de paysages agroécologiques permettant la valorisation des mécanismes naturels de régulation des bioagresseurs et d’engager une transition vers une agriculture moins dépendante des pesticides.

Contexte

La régulation biologique des bioagresseurs constitue une option pertinente pour réduire l’usage des pesticides. Elle peut être favorisée par la mobilisation de leviers territoriaux (comme les habitats semi-naturels, la diversité des cultures ou la pression phytosanitaire), mais l’incertitude scientifique autour de cette question limite encore son adoption par le monde agricole.  Le projet PREPARE vise à lever ces incertitudes et à encourager la mise en place d'actions en lien avec les transformations paysagères, pour limiter l'usage des pesticides.

Objectifs

L'objectif de PREPARE est de développer avec les acteurs locaux une analyse précise et située des effets de la mobilisation de différentes combinaisons de leviers (habitats semi-naturels, pression phytosanitaire et diversité des cultures) sur la régulation biologique des bioagresseurs.
Il s’appuie sur cinq terrains d’étude (120 paysages), intégrant le réseau national SEBIOPAG et le réseau aquitain BACCHUS, suivis annuellement depuis 2014 en termes de régulation biologique, de pratiques agricoles et de caractéristiques paysagères.

Déroulement

Le projet PREPARE s’est appuyé sur les données annuelles collectées entre 2014 et 2020 pour développer une analyse statistique dynamique des relations entre les leviers territoriaux et la régulation biologique. En parallèle, un outil de simulation spatialement explicite a été développé afin de visualiser différents scénarios de transformation des paysages et d’en évaluer les impacts sur la régulation biologique et l’usage des pesticides.

Solagro est intervenu dans ce projet pour organiser et animer deux ateliers, en collaboration avec les responsables des 5 sites et l'INRAE Dijon. Un premier atelier de co-construction des scénarios de mobilisation de leviers territoriaux auprès de groupes d’acteurs agricoles (agriculteurs, conseillers, coopératives…) et un second afin de restituer les sorties des simulations effectuées sur chaque territoire (scenarios envisagés). Il s’agissait de recueillir les réactions suscitées par la présentation des simulations sur chaque site à l’échelle individuelle vs. à l’échelle collective et d’initier des échanges pour établir un plan d'actions partagé par les acteurs agrigoles ( déterminer les priorités, les aides techniques et économiques nécessaires, les éventuels freins...).