Nos travaux
et productionsÉtude sur la mobilisation actuelle et future de la biomasse en France
WWF France a fait appel à Solagro dans le cadre d'une étude de modélisation sur le potentiel de biomasse disponible pour la transition énergétique en France.
Contexte
Le WWF, acteur majeur de la transition environnementale, cherche à mieux comprendre les défis de la biomasse. Cela inclut les quantités disponibles, les usages possibles, les arbitrages nécessaires et la garantie d'une alimentation équitable et de l'usage des sols. Les questions sur l'importation, la durabilité des prélèvements et les compromis à faire sont centrales. Avec des ressources limitées, chaque décision impacte le système dans son ensemble, nécessitant une réflexion sur les scénarios acceptables et les limites nationales.
Objectifs
Dans ce projet, Solagro a accompagné WWF France sur la construction de recommandations sur l'exploitation et les usages énergétiques de la biomasse agricole et forestière. Ces travaux ont pour objectif de fixer les besoins prioritaires de production agricole pour l’alimentation et de définir une stratégie visant à optimiser la production de la biomasse et son usage énergétique.
Déroulement
Issu d’une démarche collaborative, menée conjointement par WWF et Solagro, le projet s'est déroulé en 4 phases :
- Constitution de groupes de travail et formations des équipes du WWF France sur le sujet
- Modélisation des gisements de biomasse agricole et forestière à 2020 et réalisation de scénarios contrastés pour 2050.
- Comparaison de ces travaux avec d'autres scénarios de diverses échelles (européenne, nationale, infra-nationale).
- Création de trajectoires durables et recommandations découlant de l'étude.
Résultats
Cette étude met en évidence le fait que les gisements de biomasse agricole et forestière pourraient couvrir environ 30 % de la consommation énergétique finale de la France en 2050, soit environ 270 TWh/an.
Suite à l'étude, WWF recommande que la biomasse non-alimentaire soit prioritairement utilisée dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la biodiversité.
Dans un second temps, l'usage énergétique devrait suivre 3 recommandations :
- Aucune culture principale ni prélèvement industriel dans les forêts ne devrait être destiné à des fins énergétiques, et les importations/exportations de biomasse énergie doivent cesser.
- Les utilisations énergétiques des biomasses agricoles et forestières ne doivent intervenir qu'en dernier recours, en utilisant les résidus des usages prioritaires. La biomasse agricole doit prioritairement répondre aux besoins alimentaires, agricoles et en matériaux, tandis que la biomasse forestière issue de sylviculture raisonnée doit être réservée pour des usages nobles permettant de stocker le CO2 sur le long terme.
- Les centrales énergétiques à haut rendement alimentées par biomasse et les méthaniseurs de taille modérée sont à privilégier, adaptés à la capacité locale des gisements forestiers et agricoles, et idéalement sous forme de projets collectifs et locaux pour limiter leur impact sur l'écosystème.
