Stratégie climat air énergie des secteurs agricole, viticole et forestier selon la méthode ClimAgri®
Lauréate d’un appel à projet de l’ADEME, la région Grand-Est a confié à Solagro la réalisation de son ClimAgri® régional.
Contexte
La région Grand-Est, qui réunit la Champagne, les Ardennes, l'Alsace et la Lorraine, est une grande région de production de blé, de maïs, de betteraves et de pommes de terre, mais c’est aussi un terre viticole importante.
Objectifs
La Région et l'ensemble des acteurs agricoles ont souhaité renforcer leurs connaissances sur la question du changement climatique, et partager une vision des enjeux et des opportunités de réduction des émissions, de stockage du carbone, et de mise en place de mesures d'adaptation pour les années à venir.
Déroulement
Solagro et ses partenaires ont réalisé un diagnostic d’état des lieux et deux scénarios d’évolutions Le premier mobilise uniquement les mesures existantes, l’autre plus ambitieux, mobilise des mesures complémentaires, de façon a atteindre une réduction des émissions de GES de 15 % à l'horizon 2035 (un facteur 2 en 2050, soit - 50 % est proposé dans les scénarios nationaux).
Résultats
Le travail de scénarisation a permis d’identifier les actions qui permettraient de se mettre sur la bonne trajectoire :
- le développement de l’agriculture biologique à hauteur de 20% et le développement de l’agriculture de conservation à hauteur de 10% de la SAU
- la lutte contre l’artificialisation des sols agricoles et la valorisation des prairies grâce à une meilleure exploitation de la ressource fourragère et la méthanisation de la production excédentaire ;
- la valorisation des pâturages pour l’élevage, la promotion de l’autonomie alimentaire régionale et la limitation des émissions de méthane entérique par ajout de lipides dans la ration des vaches ;
- le développement de la méthanisation avec un objectif de 30% des effluents méthanisés, mais aussi la méthanisation des résidus de cultures exploitables et cultures intermédiaires multi-services ;
- une réduction de 2,5% de réduction de consommation de carburant aux champs et de 10% sur les autres usages agricoles de l’énergie
- l’amélioration de l’efficacité de l’apport d’azote minéral en grandes cultures conventionnelles, avec une réduction des apports de 5% à l’hectare.