Saint-Brieuc Armor Agglomération : Étude d’impact territoriale de la mise en œuvre d’une unité de déshydratation de fourrage
Saint-Brieuc Armor Agglomération a fait appel à Solagro afin de mener une étude d'impact pour la mise en œuvre d'un projet d'unité de déshydratation de luzerne sur son territoire.
Contexte
Dans le cadre du plan de lutte contre les algues vertes, une des mesures consiste à couvrir les sols pour limiter les fuites de nitrates. Dans le cadre du Plan Baie 2027, SBAA projette de substituer 3000 ha de céréales par des cultures pérennes, comme la luzerne. Ce plan permettra l'autonomie alimentaire pour l'élevage et la réduction des importations (comme le soja du Brésil), tout en préservant les activités agricoles des fluctuations du marché. La déshydratation du fourrage permet son utilisation toute l’année. La Communauté d’Agglomération de Saint-Brieuc envisage l'implantation d'une unité de séchage pour la luzerne pour les agriculteurs locaux.
Objectifs
L'étude a pour objectif d'évaluer le potentiel des productions agricoles locales afin d'alimenter l'unité de déshydratation et garantir un prix équilibré.
Déroulement
Après une première étape d'évaluation du gisement de luzerne et de co-produits mobilisables sur le territoire, une étape d'analyse des coûts a été réalisée afin d'évaluer l'impact du projet d'unité de déshydratation pour les éleveurs, notamment en termes d'indépendance face aux importations de soja.
Résultats
L'étude a démontré que la culture de luzerne pour la déshydratation de fourrage sur le territoire de Saint-Brieuc est avantageuse tant sur le plan agronomique qu'économique, surtout dans les secteurs d'élevages laitiers.
Cependant, il est judicieux d'évaluer d'autres alternatives moins coûteuses pour améliorer l'autonomie protéique, telles que les prairies pâturées à base de trèfle. L'impact environnemental est complexe, avec des bénéfices en termes de fixation de l'azote, mais aussi des risques de lessivage. Les efforts de réduction des troupeaux et la promotion de productions à valeur ajoutée ont un impact significatif sur la qualité de l'eau.
Pour optimiser l'économie du projet, l'approvisionnement en co-produits en dehors des périodes de déshydratation de la luzerne est envisagé, notamment à partir de céréales, de combustibles comme les granulés de bois, et même des algues vertes, ce co-produit nécessitant cependant une récolte marine pour une valorisation adéquate.