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Analyse des pratiques agricoles favorables aux plantes messicoles en Midi-Pyrénées

Dans le cadre du Plan régional d’action pour les plantes messicoles piloté par le Conservatoire national botanique des Pyrénées et Midi-Pyrénées, Solagro a, en 2009-2010, réalisé une étude sur les liens entre pratiques agricoles et présence ou absence de plantes messicoles afin de proposer des mesures opérationnelles favorables à la préservation des messicoles.

Contexte

"Plantes annuelles à floraison printanière et estivale, les plantes messicoles se développent uniquement dans les champs de céréales à paille. On en compte une centaine d’espèces comme l’adonis, le bleuet, la nielle ou la nigelle. Mélangées aux récoltes ou accrochées à la toison des animaux, les graines de messicoles nous viennent pour la plupart de l’Est et du Sud du bassin méditerranéen, arrivées avec les graines de céréales il y a plusieurs milliers d'années. Le recul observé de la présence de messicoles sur les parcelles agricoles, qui varie de 30 % à 70 %, est particulièrement inquiétant et va à l’encontre de l’objectif qui avait été fixé au niveau européen de stopper la perte de biodiversité
en 2010.

Objectifs

Dans le cadre du Plan régional d’action pour les plantes messicoles piloté par le Conservatoire national botanique des Pyrénées et Midi-Pyrénées, Solagro a, en 2009-2010, réalisé une étude sur les liens entre pratiques agricoles et présence ou absence de plantes messicoles afin de proposer des mesures opérationnelles favorables à la préservation des messicoles.

Déroulement

"Plusieurs actions ont été menées en 2009 et 2010 pour recueillir des données de terrain et valoriser les données existantes. Deux dispositifs ont été mis en oeuvre : un suivi détaillé de 8 fermes particulièrement riches en messicoles, préalablement identifiées, et un suivi simplifié de parcelles présentant au moins une messicole. Les suivis ont montré que certaines de ces fermes possédaient 50 espèces soit près de 50 % des messicoles observées en Midi-Pyrénées.
Une analyse bibliographique a fait le point sur les données scientifiques existantes. Les données du Réseau Biovigilance Flore ont également été analysées afin d’étalonner les parcelles gérées de manière conventionnelle.

Résultats

Cette étude montre que le recul des messicoles - de 30 à 70% depuis le début des années 70 - est directement relié à l’intensification de certaines pratiques. Il fait quelques recommandations :
- Une faible fertilisation azotée (moins de 80 unités d’azote chimique et organique à l’hectare),
- Une faible utilisation d’herbicides (généralement moins de 1 herbicide),
- Le maintien de semences fermières, densité de semis inférieure à 250kg/ha

L'étude montre également que les plantes messicoles se déplacent d’une parcelle à une autre, voire entre fermes, via les semences fermières ou le fumier.

 

Pour : Conservatoire botanique national des Pyrénées et Midi-Pyrénées
Date : 2009-2010
Partenaires : CNBPMP
Domaine : Agroécologie Biodiversité (Biodiversité et infrastructures agroécologiques, Systèmes et pratiques)
Métier : Recherche prospective

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