Étude de gisements et d’opportunités pour la valorisation des excreta et couches sur le territoire métropolitain
La séparation à la source des excreta humains et leur valorisation en agriculture fait l’objet d’une attention croissante de la part des acteurs publics, au vu des avantages environnementaux associés à ces pratiques, de l’amélioration des connaissances disponibles et de la montée en maturité des filières de compostage et de valorisation des excreta humains. Bordeaux Métropole a souhaité réaliser une étude visant à évaluer, sur son territoire, les flux produits et les opportunités d’utilisation de ces derniers. Les flux d’excreta étudiés dans le cadre de cette étude sont les urines, matières fécales, ainsi que les couches pour enfants (dans la perspective de déployer une filière de couches compostables).
L'étude s'est déroulée en quatre grandes étapes :
- Un bilan du système d’assainissement existant et de ses caractéristiques, afin d’identifier les principaux enjeux et infrastructures concernées.
- L'évaluation de la quantité d’excreta produits annuellement, à la fois d’un point de vue global, et à la fois sous l’angle de “niches de gisements” (soit des établissements spécifiques susceptibles de présenter un gisement intéressant pour réaliser des premiers déploiements de système de collecte séparative des excreta).
- L'analyse des opportunités d’utilisations agricoles et non-agricoles des produits issus de la collecte séparative des excreta ont été étudiées, en distinguant les usages fertilisants (engrais minéraux) et amendants (matière type compost).
- La réalisation de quatre scénarios de déploiement de filières en articulation avec les services de la métropole: un scénario propre au déploiement des couches compostables, un second visant à déployer un site démonstrateur dans un établissement recevant du public, un scénario de montée en échelle sur un nouveau quartier et un scénario de massification ayant un impact significatif sur une station d’épuration. Ces scénarios ont fait l’objet d’une évaluation préliminaire en termes de flux capté, d’économies d’eau associées, de quantité d’engrais produits, de possibilités de valorisation, ainsi qu’en termes de coûts d’investissements et d’opération et de recettes éventuelles.