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Séparation des effluents à la source : un colloque stimulant !

Mardi 27 novembre, Mathilde Besson, doctorante à l'INSA, présentait les résultats du projet « MUSES » dans le cadre d'un colloque co-organisé par l'INSA et Solagro, à l'Agence de l'Eau Adour-Garonne, partenaire financeur du projet.

MUSES est un outil de modélisation qui permet aux collectivités, aménageurs, urbanistes, ...de comparer différents scénarios de séparation des effluents urbains à la source, d'un point de vue énergétique, environnemental et économique. Le rôle de Solagro dans MUSES ? Apporter à l'INSA des données de terrain (coûts, données techniques) et faire le train d'union vers les acteurs de la filière.

Au-delà de MUSES, les 60 participants  à cette riche journée - professionnels, collectivités, chercheurs, associations, ont fait un tour des expériences menées dans plusieurs quartiers en Europe. Ils ont confronté leurs visions alors que la séparation à la source bouscule bien plus que des choix technologiques.

Yvonne, une invitée de dernière minute, et très attentive au devenir de la qualité de l'eau pour les générations futures. Pour inviter Yvonne, contacter la compagnie 'Dés demain", à Gaillac (31).

« Il y a 4 ans, notre petite communauté de chercheurs avait organisé une rencontre sur ce thème, et l'assistance, bien modeste, était composée pour l'essentiel d'équipes d'Europe du Nord, les pionniers en la matière, se rappelle Fabien Esculier, du LEESU, laboratoire très engagé sur ces questions. Aujourd'hui, notre assemblée confirme qu'une dynamique bien plus large se construit, certainement parce que l'urgence à agir est là.

Ainsi, le fait que l'Agence de l'Eau Seine Normandie finance désormais à 80 % les investissements liés à la séparation à la source est un signal important.

Nos cours d'eau sont au bord de l'indigestion en azote, phosphore et la situation pourrait s'aggraver avec l'assèchement des étiages, et la concentration des habitants dans les métropoles. L'enjeu est bien de recycler l'azote et le phosphore pour en faire des nutriments dont nos sols ont besoin,  filtrer les micropolluants, réutiliser l'eau...Pour Mathieu Spérandio (INSA), "la plus grande valeur actuelle de nos eaux usées c'est l'eau elle-même ! Recycler l'eau pour moins en prélever est une priorité affirmée, mais cela sera d'autant plus facile si les eaux grises ne sont pas souillées par nos toilettes. La séparation à la source se justifiera très probablement par les exigences d'amélioration du recyclage ».

Pour l'heure, du laboratoire au terrain, les projets à suivre ne manquent pas :

  • MUSES bien sûr, auquel succède l'ANR DESIGN
  • MOCOPEE avec le SIAPP ;
    • http://s513518674.siteweb-initial.fr/pr%C3%A9sentation-de-mocop%C3%A9e/
  • OCAPI : Optimisation des cycles Carbone, Azote et Phosphore en ville urbain https://www.leesu.fr/ocapi/ du LEESU),
  • SMS à Portet sur Garonne http://www.portetgaronne.fr/le-projet-sms-846.html
  • Sans oublier le projet d'écoquartier  « Saint Vincent de Paul »  à Paris même, où sera développée grandeur nature de la séparation à la source.