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Méthanisation collective : les "grands" modèles en question

Retour sur les rencontres de la méthanisation collective - 28 Août 2018 - Pellfigues (32) - Quelle est la taille optimale des unités ? Sur quelles bases fonder le partage de la gouvernance et de la valeur ajoutée ? Quel sera l'impact de la méthanisation sur l'organisation de mon exploitation agricole ? Quand, avec qui et que dois-je communiquer pour favoriser l'acceptabilité de mon projet ? Ces questions sont récurrentes.

« Sous une forme ou une autre, elles sont au programme des rencontres de la méthanisation collective que nous organisons tous les ans avec Aile, notre partenaire, précise Céline Laboubée, chargée de mission à Solagro. Plus le projet réunit d'agriculteurs et d'acteurs des territoires, plus cette étape de préfiguration est importante. Le retour que l'on commence à avoir sur les projets collectifs permet d'affiner les approches, de profiter des expériences des pionniers pour gagner en efficacité."

Au rang des nouvelles tendances : les projets collectifs d'agriculteurs raisonnablement dépendants de l'extérieur, avec des apports (plus ou moins) importants de CIVE (cultures intermédiaires) sont ceux qui se développent le plus actuellement.

Les projets d'envergure ont plus de difficultés à trouver leur place dans le paysage, malgré les facilités permises par l'injection dans le réseau.

Méthagri 32, voie sèche et cogénération

Les journées de la méthanisation collective se sont achevées par la visite de Méthagri 32 (Photo, Solagro). Cette unité en voie sèche continue traite un peu moins de 17 000 tonnes d'issues de céréales, d'effluents d'élevage, de déchets et rafles de maïs, de menues pailles et CIVE ... Les agriculteurs qui amènent du lisier récupèrent du digestat liquide et ceux qui amènent du fumier récupèrent du digestat solide, sur la base d'une équivalence azotée.

Coût : env. 8,3 M€.

La chaleur produite par la cogénération (929 kWe) sèche des semences de maïs 3 mois par an. Le reste du temps elle est valorisée par un ORC (Cycle Organique de Rankine), qui permet un production d'électricité supplémentaire.